8 janvier 2009
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Ce que j'ai trouvé de plus remarquable de ce roman de Ian McEwan, c'est sa construction, son montage dirait-on au cinéma (je n'ai pas vu le film). Trois parties très marquées, trois écritures différentes.
La première partie se déroule dans les beaux jours de l'été 1935 dans une famille aisée en Angleterre. Le rythme est lent, écrasé de la chaleur inaccoutumée. Le récit est léché, policé, académique voire ennuyeux. Cependant, le drame se noue.
La deuxième partie est dans l'enfer de la poche de Dunkerque en 1940. Le récit est haché, boueux, cru.
Le dénouement a lieu bien des années plus tard. Le récit est direct et contemporain.
Le tout (on dirait une charade mais je pense que l'auteur l'a voulu ainsi) est fort et intelligent. On réalise progressivement que l'auteur, très maître de son affaire, joue avec son histoire, avec son lecteur et même avec son écriture. Un jeu de miroirs en abîme. Un texte brillant sur l'écriture.Merci à Sonja qui m'a offert ce livre.