Lost in translation

Voir un film in situ apporte du goût au film, un peu comme le premier cappuccino en arrivant en Italie. Cela ajoute également au voyage d’ailleurs.
Nous voici donc installés dans un canapé dans un appartement moderne surplombant la ville pour (re)voir Lost in translation en DVD. De scène en scène, nous revoyons tel temple, tel petit lac où nous sommes passés, pour certains le jour même.
A part de supplément de circonstance, ce film est excellent. C’est drôle, subtil, sensible, bien vu, intelligent, tendre et remarquablement bien rendu avec des moyens – somme toute – relativement modestes.
Cela devrait être remboursé comme antidépresseur.

Comments

[Thierry]

Salut Pedro !Merci de tous ces bons mots si bien écrits. Alors, lance toi, fais ton blog sur vos aventures outre atlantique.A+tob

[Pedro]

Ce qui devrait être remboursé comme anti-dépresseur, ce sont vos photos. Très wok and roll. Très lost in translation, justement. On funambule dans ce monde orient-extrême, avec un petit brouillard dans le grain, quelque chose qui décale et que peut-être un doliprane va gommer.  Pourtant, maintenant, je crois que je sais. Je crois que je sais que le Japon est rouge et vert. Et photogénique aussi. Ce qui, après tout, est assez normal quand on a inventé Sony.   Je crois que je sais que les écolières portent des uniformes qui excitent les fantasmes des salary men. Je crois que je sais qu’une Japonaise perdue dans la foule d’un mariage fusille du regard l’étranger qui lui vole une photo, comme une fille de Perpignan ou de Quimper méprise d’un oeil noir le touriste nippon qui lui arrache un cliché. Bravo et merci, merci encore pour ce reportage mots et images: le mont Fuji qui remonte sa couverture de nuages s’éloigne derrière les pylônes.  Et le feulement du train berce mon décalage d’une langueur monotone… Pedro